4 artistes à (re)découvrir pendant akaa chez manifesta, à Lyon

La foire AKAA (Also Known As Africa), débarque à Lyon, et s’invite dans un lieu prestigieux, l’ancien atelier de soyeux de la rue Pizay qui accueille depuis 2019 Manifesta. Du 28 mai au 16 juillet 2021, la foire présente “Imaginaires émancipés”, une exposition inédite qui met en lumière le travail de 13 artistes issu.e.s du continent africain et de la diaspora, dont une majorité de femmes. Passage en revue de nos quatre artistes coups de cœur. 

Zanele Muholi (Galerie Carole Kvasnevski)

Makhosonke 2021
Acrylique sur toile, 150 x 120 cm,
Courtesy Muholi Art Production & Galerie Carole Kvasnevski

Né.e en 1972 en Afrique du Sud, Zanele Muholi est un.e photographe et activiste qui se définit comme non-binaire. Son travail a pour ambition de récrire une histoire visuelle de l’Afrique du Sud pour témoigner de la resistance des communautés queer, trans ou homosexuelles alors même que ces communautés sont souvent la cible de violences et de discriminations en Afrique du Sud. Zanele Muholi figure parmi les photographes contemporain.e.s les plus acclamé.e.s, et a récemment été l’objet d’une rétrospective à la Tate Modern. Il.elle a également été exposé.e dans plusieurs institutions à travers le monde comme la Fondation Louis Vuitton à Paris ou encore au Zeitz MOCAA au Cap. 

Pour en savoir plus sur Zanele Muholi, une vidéo très complète de Margaux Brugvin permet notamment de mieux comprendre son parcours et son oeuvre.

Courtesy AKAA x Manifesta

Rebecca Brodskis (SEPTIEME Gallery)

Rebecca BRODSKIS
Un voile devant les yeux
Huile sur lin, 190 x 130 cm, Courtesy SEPTIÈME Gallery

Rebecca Brodskis est née en France en 1988, elle vit et travaille à Paris. Après des études d’art, elle effectue un master de sociologue, un choix qui n’est pas anodin, contrairement aux apparences, puisqu’il donne davantage de sens à sa peinture. Celle-ci est figurative, ou quasi. Quasi, car elle peint des personnages, des visages, qui sont issus de son imagination, de sa propre interprétation ou de souvenirs modifiés de personnes qu’elle a croisé dans la rue. Dans ses peintures, les couleurs sont contrastées : les visages sont clairs, quand le fond l’est moins, et inversement, ce qui a tendance a véritablement faire ressortir les personnages que l’artiste présente.

Rebecca Brodskis était l’invitée de l’épisode #9 de Femmes d’art. Son interview est à (ré)écouter ici : 

Shoshana Weinberger (NOMAD Gallery)

Twenty Teeth Wearing Heels 2020
Gouache, encre, collage sur papier, 56 x 71,5 cm (encadré)
Courtesy NOMAD Gallery

Shoshana Weinberger est née en 1973 en Jamaïque. Sa pratique est ancrée dans l’exploration de ses origines et elle s’inspire notamment de la complexité de l’héritage et des normes supposées qui sont référencées dans les souvenirs, l’histoire, la littérature… Elle se considère comme une anthropologue visuelle, cataloguant et répertoriant ces expériences. Ses premiers idéaux de beauté ont été façonnés et imprégnés par des peintures de l’histoire de l’art et des photographies de magazines de mode.

Kresiah Mukwazhi (Village Unhu)

Shorai, asi panyika ndiripo chete 2020
Acrylic, satin, embroidery, cotton fabrics, denim, fabric dyes, on petticoat material, 225 x 224 cm,
Courtesy AKAA Art & Design Fair

Kresiah Mukwazhi est née en 1992 à Harare, au Zimbabwe. Sa pratique artistique s’inspire d’expériences personnelles et d’observations de la violence, de l’exploitation et des abus liés au genre. Inspirée par le mouvement #metoo, Mukwazhi utilise son art pour exposer les agressions sexuelles courantes – et pourtant moins médiatisées – dans son pays d’origine et dans le reste de l’Afrique australe. Kresiah Mukwazhi a été sélectionnée comme l’un des quatre et la seule femme artiste pour représenter le Zimbabwe à la Biennale de Venise 2022.

Courtesy AKAA x Manifesta

Informations pratiques :

IMAGINAIRES ÉMANCIPÉS

28 mai – 16 Juillet 2021 6 rue pizay 69001 LYON

sur rendez-vous :

coucou@manifesta-lyon.fr

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